Autrefois porte flambeau du football guinéen et 8ème meilleur club d’Afrique, le Horoya a vu son statut changer en l’espace de deux saisons seulement grâce notamment aux difficultés financières. Le club qui était la référence de l’Afrique de l’Ouest n’est plus que l’ombre de lui-même. Au pays, il est redevenu même un club normal en perdant d’abord son titre d’incontestable champion de Guinée au profit du Hafia mais aussi en enchaînant les mauvais résultats cette saison.
Après avoir perdu le titre l’année dernière, le Horoya a entamé cette nouvelle saison du mauvais pied. Entre changement d’entraîneurs et successions de mauvais résultats, le club de Matam n’a jamais réussi à trouver l’équilibre parfait. Tous les techniciens qui se sont succédés à la tête de l’équipe n’ont pour le moment pas trouvé le parfait mélange entre les anciens rescapés de l’épopée glorieuse du club (Ocansey Mandela, Ibrahima Aminata Condé, Mohamed Djibo Wonkoye, Yakhouba Gnagna Barry…) et les jeunes issus du centre de formation du club (Lansana Sylla, Alya Touré…).
8ème de la phase aller, le Horoya AC a démarré la phase retour du championnat par une défaite à domicile face au Loubha (0-1) ce samedi. À 8 points de la première place occupée pour l’instant par le CIK, le club de Matam a encore du chemin à faire pour espérer rivaliser avec les clubs en forme du moment.
Conscient que la Guinée vient de perdre son indice CAF chèrement acquis d’ailleurs grâce à ses performances, le Horoya va devoir batailler dur pour terminer dans les deux premières places du classement et espérer ainsi être africain la saison prochaine. Puisqu’au lieu de 4, le pays n’aura droit désormais qu’à 2 représentants en compétitions interclubs de la CAF soit un en Ligue des Champions et l’autre en Coupe CAF.
Cherif Samantan Sow