Autrefois porte-flambeau du football guinéen, et 8e meilleur club africain, le Horoya AC n’est plus craint. Et cela, même dans son championnat domestique, où ses adversaires se réjouissent de faire tomber ce géant aux pieds d’argile. À l’image de cette saison où le club a enregistré 10 défaites en 26 journées de championnat.
Malgré un palmarès bien garni – de loin le meilleur du pays avec notamment 20 championnats nationaux, 9 Coupes de Guinée, 6 Super Coupes de Guinée, et 2 trophées continentaux (Coupe des Coupes et Coupe de l’UFOA) – le club de Matam, confronté depuis plus de deux ans à une crise financière et institutionnelle sans précédent, s’écroule petit à petit.
La conséquence directe de cette régression significative des Rouge et Blanc de Matam est l’absence du club en campagne africaine. Le demi-finaliste de la Coupe CAF en 2020, éliminé par les Égyptiens de Pyramids FC, va manquer les compétitions interclubs (Ligue des Champions et Coupe CAF), pour lesquelles trois clubs rivaux (Hafia FC, Milo FC et AS Kaloum) se battent à une journée de la fin du championnat national.
Pour les dirigeants du Horoya, le temps d’une restructuration complète du club est venu. Pour éviter le pire la saison prochaine, c’est le moment de reconstruire quelque chose de solide afin de répondre aux aspirations des supporters Rouge et Blanc, plongés dans un grand désarroi après les piètres performances d’un club qui les avait habitués aux grandes épopées.