À un moment, il faut arrêter d’insulter ces millions de Guinéens passionnés de football, qui vibrent à chaque fois qu’une équipe du Syli National entre sur le terrain. En Guinée, dans le domaine du football, tout semble fait pour continuer à faire pleurer ce beau public, que ce soit lors des compétitions nationales, sous-régionales, continentales ou même internationales. Pourtant, ce ne sont pas les talents qui nous manquent.
Battus et éliminés par les Sénégalais en demi-finale, les juniors guinéens ont été humiliés cet après-midi par les Gambiens lors du match pour la troisième place. La Gambie, qui n’osait même pas se mesurer à la Guinée en matière de football, n’a plus froid aux yeux. Le secret ? Le travail en amont. Chez nous, on crie sur tous les toits que nous avons des talents, mais cela ne suffit visiblement pas à former des équipes compétitives dans un délai raisonnable. La majorité des équipes guinéennes est composée de joueurs jetés dans le grand bain, sans identité de jeu, sans tactique. Voilà pourquoi les résultats sont toujours décevants.
Pendant qu’à la Feguifoot, la division n’a jamais été aussi forte entre dirigeants, le puissant leader continue de récompenser ceux qui l’ont aidé à accéder à la présidence, parfois à coups d’insultes et de bagarres livrées virtuellement sur les réseaux sociaux. Les récents résultats catastrophiques du Syli National, ou encore certaines accusations de malversations financières venant de son propre camp, n’effraient visiblement pas Bouba Sampil. Son sourire reste à ce jour éclatant et, chaque fois qu’il en a l’occasion, il l’affiche sur les canaux de communication de la Feguifoot, en compagnie des sélections de jeunes, notamment le Syli U17 et son aîné local, qui préparent deux autres compétitions sous-régionales (UFOA).
À l’allure où vont les choses, nos larmes sont loin d’être séchées.
Édito Espace Foot Guinée