Interview !
EFG : Pouvez-vous nous expliquer l’origine du projet Boundess Béré et ce qui vous a motivé à le lancer ?
Boundess Béré : On s’est tout naturellement inspiré des autres pays du continent, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest, à savoir : la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Mali. Puisque c’est une forme de foot très pratiquée en Guinée, on s’est dit de lancer cette initiative histoire de moderniser la pratique de ce sport. Ces pays, aujourd’hui, sont dans une dynamique de mettre en place une confédération africaine de petits poteaux. Et on ne veut pas, de nos jours, que la Guinée reste en marge d’une telle initiative, car ce sport est indéniablement très pratiqué au pays. Donc, en résumé, c’est ce qui nous a motivés.
EFG : Pourquoi avoir choisi les petits poteaux comme discipline principale, et quelle est leur symbolique dans le sport guinéen ?
Boundess Béré : On est parti d’un constat selon lequel les petits poteaux sont pratiqués dans tous les coins de la République. Même dans les zones reculées, vous conviendrez avec moi que cette discipline est pratiquée. Et le choix de ce sport entre en ligne de compte avec la mise en place d’une toute nouvelle fédération de petits poteaux en Guinée. Donc, on peut saisir l’occasion pour permettre aux acteurs de se familiariser avec les règles et principes fondamentaux du sport. C’est ce qui a été fait hier à l’issue de la formation. Et le choix n’est donc pas fortuit.
EFG : En quoi cette compétition sportive et culturelle contribuera-t-elle à dynamiser la jeunesse guinéenne, comme le suggère votre slogan “C’est pour la Guinée” ?
Boundess Béré : On est donc parti sur la place qu’occupe de nos jours ce sport en Guinée. Elles sont nombreuses, ces stars du football guinéen qui sont passées par là avant de goûter aux délices du monde professionnel. Guinée Magic Communication, structure organisatrice de l’événement, est donc consciente du prestige de cette organisation. Le volet culturel est intervenu parce qu’on ne voulait pas que tout se résume au football. C’est un événement fait pour la jeunesse guinéenne. Il fallait donc se pencher sur d’autres volets, tels que culturels. Et la compétition va regrouper toutes les 13 communes de la capitale et 3 villes de l’intérieur du pays invitées. Il s’agit de Labé, qui représente la région de la Moyenne-Guinée, Kankan, la Haute-Guinée, et N’zérékoré, la Guinée Forestière. On tenait à rendre universel cet événement, car on le fait pour le pays.
EFG : Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés pour organiser cette première édition, et comment les avez-vous surmontés ?
Boundess Béré : Les défis restent les mêmes pour tout organisateur d’événements au pays. Ils sont donc purement financiers et, d’un côté, en termes de soutien. En revanche, notre équipe s’attendait à tous ces paramètres. C’est pourquoi on a eu moins de difficultés pouvant entraîner la non-matérialisation de ce rêve. Parce que pour toute l’équipe de Guinée Magic Communication, organiser Bundes Béré est bien plus qu’un rêve. Ces défis, on ne les a pas encore surmontés. Mais nous ne pouvons pas non plus tout arrêter. Tu vois. On essaie de faire avec les moyens de bord. Tout de même, on a besoin d’être accompagnés. Nous avons adressé des correspondances à de nombreuses sociétés et personnalités pour obtenir leur soutien. On espère en bénéficier pour marquer les esprits en mettant la barre vraiment haut.
EFG : Que peut-on attendre de cette première édition, tant sur le plan sportif que culturel, et quelles sont vos ambitions pour les éditions futures ?
Boundess Béré : Nos ambitions, c’est de permettre à toutes les communes à travers le pays d’avoir des clubs de Bundes pouvant permettre aux jeunes de jouir de leur passion. S’ils ne l’ont pas réussi avec l’autre foot (grand champ), avec Bundes, on veut leur offrir cette opportunité. Sans oublier que dans un futur proche, ce sport devrait être international. Les autres pays se battent déjà pour qu’il soit présent aux prochains Jeux Olympiques. Donc, on prépare les athlètes à cela. C’est ce qui nous anime. Sur le plan culturel, promouvoir la culture guinéenne tant sur le continent qu’à l’échelle mondiale. Deux pays sont invités pour cette première édition : le Liban et la Côte d’Ivoire. Ce sont, en quelque sorte, les ambitions qui nous animent.

Interview réalisée par Cherif Samantan Sow