Dès l’entame de son discours, le patron du sport guinéen a salué le comportement exemplaire de l’équipe nationale de Mini-Football, récemment qualifiée pour la Coupe du Monde. Une équipe qui, selon lui, n’a jamais réclamé de primes pendant son parcours à la CAN.
« C’est la première fois, au niveau national, que j’envoie une équipe à une CAN qui ne réclame pas de primes avant de jouer. Ils n’ont pas demandé de prime de qualification, même si c’est une sélection nationale. Leur priorité, c’était de jouer. Même leur ordre de mission a été signé après leur départ. Nous allons les régulariser, comme le prévoit le circuit administratif. C’est ce type de comportement qu’on attend de tous les Guinéens. On ne peut pas réclamer une prime alors qu’on n’a même pas encore joué. »

Plus loin, le ministre a tenu à faire la part des choses. Selon lui, la prime ne doit pas être une condition à la participation, mais une récompense de la performance.
« Le simple fait d’être sélectionné est déjà un privilège. Tu reçois ton passeport, un billet d’avion, tu es logé dans un hôtel de haut standing, bien nourri c’est cela que l’État met à disposition pour permettre à l’athlète de performer. La prime, c’est le salaire qui vient après l’effort. Notre problème, c’est que partout, ça crie “prime, prime”, au point de tuer l’esprit de conviction. »
S’agissant du Syli Local, qui s’apprête à disputer la 8e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), Keamou Bogola Haba a déjà mis les choses au clair.

« L’équipe a été informée. Nous leur avons dit : nous avons 14 clubs en Ligue 1, 14 en Ligue 2. Faites le calcul du nombre de joueurs disponibles. Le potentiel est immense. Si parmi les 23 convoqués, certains ne veulent pas jouer sans prime, qu’ils rentrent. On appellera d’autres. Le mot prime, on ne veut pas l’entendre avant les performances. »
Une sortie tranchante qui, sans nul doute, refroidira les ardeurs de ceux qui feraient passer leurs intérêts financiers avant le drapeau.


